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De nombreux travaux de recherche (didactique professionnelle, ergonomie, clinique de l’activité…) mobilisent le potentiel que recèlent le travail et son analyse pour la formation. Au sein de ces travaux, l’intervention dans/sur/avec les milieux de travail est un champ à part entière pour rendre possibles des apprentissages professionnels, malgré des évolutions du travail. L’organisation du travail, les prescriptions, les formats et discours en circulation constituent en effet, des ressources et des contraintes pour ce potentiel. Ainsi, toute mise en œuvre d’une démarche didactique professionnelle prend en compte ce « poids de l’environnement » (Pastré, 1991), que ce soit celui relatif à l’entreprise et au milieu professionnel (Clot, 1995 ; Pastré, 1991) ou celui relatif aux institutions de formation (Raisky, 1996).

Pour comprendre ce que « le poids » de l’environnement signifie pour « l'analyse du travail au bénéfice de la formation », il faut rappeler que l’analyse du travail comporte, deux faces indissociables : celle des conditions du travail, celle de l’activité des professionnels avec ces conditions.

En didactique professionnelle, analyser le travail pour la formation signifie, d’abord, analyser « la tâche » au sens large, c’est à dire définir et caractériser la situation (Mayen, Pastré) qui inclut l’environnement actif organisationnel, institutionnel, sociotechnique, prescriptif et juridique, socio-politique, matériel, architectural, etc. Elle recouvre ce avec quoi des professionnels ont à agir, ce que la situation exige en matière d’action et de connaissances et compétences. Il s'agit aussi d’identifier ce qui ne relève pas de la formation mais de l’intervention sur d’autres aspects de l’environnement de travail : ce qui inhibe, limite, contraint ou empêche le travail, l’expression des compétences.

L’analyse du travail en didactique professionnelle implique ainsi de rendre compte des conditions :

-       par lesquelles on peut apprendre, ne pas apprendre ou désapprendre, afin de définir comment on peut utiliser le travail et son analyse pour la formation et afin de concevoir la formation pour compléter, développer les potentialités d’apprentissage du travail, les compenser, etc. ;

-       qui pourront accompagner, après la formation, le processus d’apprentissage et de développement engagé en formation (organiser les conditions favorables en milieu de travail).

Analyser le travail est enfin un moyen de la formation qui peut permettre de découvrir, redécouvrir, élargir et approfondir la compréhension de son milieu de vie et de travail et contribuer à la connaissance et à la construction de l’action pour agir sur ce milieu.

Les propositions de communication à cet axe contribueront à la réflexion théorique, méthodologique et/ou présenteront des travaux empiriques concernant les contraintes institutionnelles, l’environnement et les conditions de travail des entreprises ou institutions de formation enquêtées. Elles analyseront :

-       l’impact de ces conditions et contraintes dans l’expression ou le développement des compétences des (futurs) professionnels dans et par l’expérience du travail et/ou en formation professionnelle ;

-       leur effet pour le développement de leurs capacités à agir sur leur environnement et, de là, sur l'évolution vers des formes d'organisations et d'institutions plus « capacitantes » ou « apprenantes ».

-       leurs conséquences dans la façon de concevoir, conduire des interventions dans des espaces de production, dans un milieu de formation professionnelle ;

-       les précautions à prendre ou au contraire, les atouts du recours au travail ou  de  son analyse comme moyen pour construire des références professionnelles et leur usage dans le travail des formateurs de la formation professionnelle.

Ces différentes pistes s’attacheront à mettre à l’étude sous forme de regard critique les espaces où se travaillent les dilemmes qui apparaissent lorsqu’il s’agit de concilier l’efficience visée par les organisations et le développement professionnel des acteurs. 
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